Lors de la dernière semaine d’avril, j’ai pu assister, à la MJC Boris Vian de Pontault-Combault à un stage pratique et technique de son et de lumière sur 3 jours. Animé par Jérémy, un régisseur de talent, on a tout fait de A à Z concernant l’envers du décor d’un concert de métal ! Une initiation si complète qu’elle a fait de moi et des autres stagiaires une véritable équipe de régisseurs.
Premier jour : Que la lumière soit !
Le plus dur au début était de retenir tous les termes techniques et les noms des projecteurs, des câbles, etc… Une fois que nous en connaissions suffisamment, notre professeur Jeremy nous a donné le plan de scène du concert. On a tout installé nous même. Pas facile de ne pas se tromper dans les câbles, les branchements ou encore les distances entre les projecteurs. Mais nous étions épaulés et Jeremy nous expliquait tout au fur et à mesure que nous nous trompions (à savoir presque à chaque étape !).
Après tout ce dur travail et une pause dej très sympathique (l’équipe de la MJC est toujours là pour égayer notre journée), on a pu passer au plus amusant : la console lumière. Si vous ne savez pas ce que c’est, et bien il s’agit d’une petite machine que le régisseur utilise avant et pendant le concert pour allumer les lumières, les faire changer de couleur, les faire bouger et les faire clignoter. Bref, le plus important pour que les spectateurs en prennent plein la vue ! Il a fallu tout apprendre pour réussir à manier la console. Mais comme Jérémy était bon pédagogue on s’en est vite sorti.
On a pu laisser parler notre imagination pour animer la scène avec différents effets de lumière. C’était super amusant. Même les enfants qui passaient par là se prenaient de passion pour les lumières et s’essayaient à la console. Mais ce n’était encore rien à côté de devoir le faire en live !
Jour 2 : Le mur du son
Le deuxième jour, de nouveau rendez-vous à 10h, pour la partie la plus importante d’un concert… le son évidemment ! Comme pour la lumière, il a fallu commencer par avaler des termes techniques. Pour moi qui suis musicien c’était un peu plus simple mais il faut avouer que certains étaient largués. Heureusement que Jérémy était patient et qu’il veillait à ce que tout le monde comprenne bien.
Ensuite il fallait installer toutes les enceintes. Des grosses machines lourdes, autant dire que c’était plus physique que la lumière, heureusement qu’on était nombreux ! Une fois que tout était installé, branché et alimenté, on a pu passer à la console son.
Celle-ci était beaucoup plus grande que celle de la lumière, avec des boutons et des molettes dans tous les sens. Heureusement, Jérémy nous en a fait une explication simplifiée en nous montrant juste ce dont nous allions avoir besoin. Il a préféré insister sur le fonctionnement du son et de nous apprendre les bases plutôt que de rentrer dans des manips compliquées.
Une fois qu’on avait à peu près compris comment tout cela marchait, Jérémy nous donnait des exercices pour mettre en application notre savoir. Évidemment on ne faisait que se tromper, mais en plus ce farceur nous glissait quelques pièges en appuyant sur les mauvais boutons pour tester notre vigilance ! Heureusement qu’il était très détendu, à l’écoute et qu’il mettait une bonne ambiance. Cela nous permettait de découvrir sans pression et de prendre plaisir à apprendre. Au final et à force de s’entraîner, on a fini par plutôt bien s’en sortir. Parmi les stagiaires, on commençait peu à peu à constituer une équipe pour la lumière et une autre pour le son.
Troisième jour : les derniers préparatifs
Arriva enfin le troisième jour, celui du concert ! On a alors commencé par choisir qui s’occuperait de la lumière et qui s’occuperait du son et du plateau. Oui car pendant un concert, il n’y a pas que le son et la lumière, il y a aussi le plateau ! Il faut savoir comment organiser la scène pour que les musiciens aient le moins de câble possible dans les pieds. Et aussi bien organiser l’espace avec les micros, les amplis et tous les accessoires dont je vous épargne la terminologie (mais nous par contre, on a pas été épargné !). C’est toute une logistique qui nous a pris toute la matinée en plus de revoir ce qu’on avait appris pendant les deux premiers jours.
Une fois le plateau prêt j’ai profité de la pause dej pour expérimenter un peu les effets de la console son. Encouragé par Jérémy, j’ai pu enregistrer quelques effets complètement absurdes qui me faisaient rire mais qu’on allait sûrement pas utiliser.
Le concert !
Enfin les musiciens sont arrivés. Le groupe s’appelle Hevius, ils viennent de Pontault-Combault et connaissent bien la MJC. Ils ont réussi à venir malgré de nombreuses difficultés et quel plaisir ça a été de les rencontrer car ils nous ont tout de suite mis à l’aise dans la bonne humeur ! Et heureusement qu’ils étaient cool car il a fallu avant le concert faire toute l’installation. Evidemment nous étions terriblement lents.
Ensuite il a fallu faire ce qu’on appelle la balance à savoir régler le volume de chaque instrument pour que tout sonne bien ensemble. Là encore nous étions très lents. Heureusement, que ce soit les musiciens, les stagiaires ou le régisseur, tout le monde se taquinait. On a donc pu faire tout ça dans une super ambiance qui faisait qu’on n’avait même plus l’impression de travailler. En plus, Félix un autre régisseur de la MJC est venu gentiment nous filer un coup de main ce qui fait qu’on était très bien entourés.
Une fois que tout était prêt, on a pu commencer le concert. C’était environ 1 heure de plaisir ou on alternait chacun son tour derrière la console. On était libres de diriger la technique un peu comme on voulait et chaque stagiaire le faisait d’une manière différente. C’est là qu’on voit vraiment le côté passionnant de ce métier. Comme j’étais dans l’équipe du son, il fallait être à l’écoute pour mettre en valeur les musiciens. Bon, on a fait quelques gaffes pendant le concert il est vrai mais les régisseurs veillaient sur nous. Dans l’ensemble on s’en est plutôt bien sorti. Les usagers de la MJC sont même venus profiter du concert et de l’ambiance !
En conclusion
Si je devais résumer ce stage je dirais qu’on était une équipe de stagiaires tous très sympathiques et solidaires, accompagnés d’un très bon professeur dans une super ambiance. Les musiciens nous ont offert ce concert avec enthousiasme. On voyait qu’ils étaient heureux de partager ça avec nous tout comme l’équipe de la MJC. Il est vrai que c’était très épuisant et qu’on a reçu énormément d’informations d’un coup (je pense que personne n’a tout retenu). Mais je suis content d’avoir appris tout ça en trois jours. Exploit qui aurait été impossible ailleurs je pense.
En tout cas si c’était à refaire je le referais. Si ce stage se refait, je le conseille à toutes les personnes qui s’intéressent de près ou de loin aux métiers du son et de la lumière. Vous apprendrez énormément de choses et en plus vous passerez un bon moment !