SAMEDI 13 JANVIER À 16h

Rencontre avec la directrice de publication Samia Ziriat Bouharati Autour des lettres de son père Derradji Bouharati éditée chez l’ Harmattan « lettres d’un prisonnier de la guerre d’Algérie les giboulées de mars » 

« Les lettres de prison de mon père adressées à ma mère sont tout simplement un hymne à l’amour, d’une femme, mais aussi d’un pays, l’Algérie. Les deux se confondent presque et sont indissociables. La douleur du sacrifice n’est supportée que parce qu’il y a ce lien sacré qui le lie à cette femme qu’il aime, dont il est convaincu au plus profond de son être qu’elle lui voue à lui, l’enfant blessé et malheureux qu’il a été, l’amour le plus fou, le plus inconditionnel.

On aurait tendance à retenir des récits de guerre, des témoignages, qu’un côté sombre et tragique. J’aimerais ne retenir pour ma part, d’une manière consciente et volontaire, que l’amour, que la force d’un sentiment qui a lié mes parents, et que l’incarcération de mon père révèle au grand jour. C’est aussi une manière d’exorciser un lourd passé qui nous pèse. Même ceux qui comme moi ne l’ont pas vécu.

Les mémoires familiales nous poursuivent malgré nous, mais jusqu’à quand ? D’où l’utilité salvatrice de l’écriture que je recommande à ceux et à celles qui veulent enfin regarder l’avenir en s’étant allégés des démons de leur passé. »

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